Le regretté Borhane Alaouié, né à Arnoun au Liban en 1941, avait étudié la réalisation à lâINSAS, à Bruxelles. Sous lâinfluence de Mai 68 et lâeuphorie qui régnait dans lâintelligentsia arabe au début des années 1970, il revint à Beyrouth, et collabora avec ses contemporains afin dâétablir de nouveaux fondements esthétiques et humanistes au cinéma libanais. Le premier long métrage de Borhane Alaouié, Le Massacre de Kfar Kassem, sortit en 1974. Il réalisa également la trilogie documentaire Lettre du temps de guerre (1984), Lettre dâun temps dâexil (1989), La Guerre du Golfe⦠et après? (1993) et son dernier long métrage Khalass (2006).
Haidar et Zeina se rencontrent à lâuniversité. Ils se perdent de vue quand la guerre civile libanaise divise la ville. Lorsque les lignes téléphoniques sont rétablies entre Beyrouth Est et Ouest, le couple tente de se voir une dernière fois avant que Zeina émigre aux Ãtats-Unis ; une rencontre impossible qui se transforme en confessions cathartiques à travers les tentatives désespérées de chaque partie de la ville de communiquer avec lâautre. Beirut al-lika (Beyrouth, la rencontre) a été restauré en 2018 à partir des négatifs dâorigine par la Cinémathèque Royale de Belgique-CINEMATEK. Quarante ans après sa première en compétition à la Berlinale, la version restaurée du film sera à nouveau présentée au Festival de Berlin dans la section Forum Spécial.
Réalisation : Borhane Alaouié
Production : Hassen Daldoul
Scénario : Ahmad Beydoun
Image : Charles Van Damme, Alexis Grivas
Décors : Jean Louis Mainguy
Montage : Eliane Dubois
Son : Henri Morelle
Société de production : Ãtablissement arabe de production cinématographique,SATPEC, Cinélibre